(...) Avec les 5 jours de paradis au bord du golfe de
Corinthe, les enfants, les plus jeunes en particulier, se sont bien acclimatés
et habitués à se retrouver dans un monde complètement inconnu. Le périple
itinérant commence alors et l’ambiance
est au beau fixe, même s’il fait très chaud : nous nous débrouillons
toujours pour couper la journée par un ou deux bons bains dans l’eau presque
chaude de la Méditerranée.
Nous avons conçu notre itinéraire de façon à visiter
les sites fabuleux que possède cette terre, et qui intéressent autant les aînés
que nous, mais en choisissant les campings le long de la côte pour pouvoir au
lever et au coucher du soleil profiter des bienfaits de la plage, ce qui est
indispensable pour les plus jeunes…et pour les autres aussi d’ailleurs.
Très vite les habitudes s’installent : Boum* (presque 17 ans) et Bobi (15 ans et demi), nos deux aînés, préparent avec
Bernard les itinéraires de la journée suivante. C’est Boum qui fera le plus
souvent la lecture du guide. Tout la passionne et sa curiosité est toujours en
éveil. Noiraud est notre cameraman attitré, il est aussi le professeur de
plongeon : il a beau y mettre tout son cœur, cela ne marche pas toujours. Pipo
sa plus fidèle élève garde un souvenir cuisant de magnifiques plats qui nous ont fait
hurler de rire,… sans lui faire mal heureusement. Pouf et Pipo, justement, les
petites filles, ne pensent que baignades, et si elles s’intéressent aux
différentes visites et excursions, ce n’est que pour mieux glaner les informations
sur les repas qui les intéressent de très près.
Cela n’a rien
de compliqué d’ailleurs : à midi le pique-nique du déjeuner est vite
trouvé sur le marché du coin ; jambon, chips, tomates, concombres et melon
font le principal. S’y ajoutent des oranges délicieuses, aux formes étonnantes
et des yaourts, grecs bien sûr.
Le soir, par contre notre organisation a vite volé en
éclat. Dès le premier dîner au camping, nous avons pu constater que le réchaud
acheté d’occasion, n’avait même pas assez de gaz pour faire cuire notre
première fournée de pâtes. Qu’à cela ne tienne, nous irons le soir nous refaire
une santé sur le port le plus proche : les frites et les calamars qui
seront notre dîner quotidien ne nous reviendront pas bien chers et feront plus
exotiques.
Quant aux deux plus jeunes, nous leur découvrons comme
aux autres une capacité d’adaptation époustouflante. Le moment le plus tendu pourrait
être le montage de la grande et vieille tente lors de l’arrivée au camping ou
même son démontage mais non, sous les ordres compétents de nos deux scouts Bobi
et Noiraud, tout se passe au mieux pendant que Youpi (6 ans et demi) et Pitou
(presque 5 ans), imperturbables au milieu du brouhaha et de l’agitation tapent
le carton comme de vieux habitués des bistrots.
En repensant à ce premier voyage à l’étranger, je
constate qu’il y a deux choses incontournables qu’il nous a appris à ne jamais
oublier pour les plus jeunes: la peluche favorite des enfants et les
différents jeux de cartes. La peluche
les rassure et les cartes ont toujours permis de détendre l’atmosphère ou de
faire passer les temps morts.
Et des temps morts il y en a eu surtout quand nous
avons constaté, même pas une semaine après notre arrivée, que la carte
bancaire, sur laquelle nous comptions pour prendre de l’essence et payer les
campings, était encore quasiment inutilisée dans ce pays,… et que nous
arrivions au bout de notre argent liquide.
Mais c’est une autre histoire !
B. Janilec
*Chacun des enfants a pris le nom d'un des petits amis de Caroline dessinés par Pierre Probst
*Chacun des enfants a pris le nom d'un des petits amis de Caroline dessinés par Pierre Probst
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