Voilà de quoi
permettre aux femmes actives de déculpabiliser : selon une étude de
la Harvard Business School, leurs filles seraient en effet plus
enclines à faire carrière. On fait le point.
Le Figaro (voir lien ci-dessous)
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Je reçois cet article
de Magali, un peu dépitée. On la comprend.
Mais quoi, qu’y a-t-il d’étonnant ? On fait dire
aux chiffres ce que l’on veut.
Et tout est bon pour couler les femmes au foyer, surtout maintenant qu'elles relèvent la tête.
Déjà, l’étude porte
sur les enfants dont la mère a été au moins un an active jusqu’à leur 14 ans. Donc par exemple, si la Maman a travaillé un an, et s’est
occupée de son enfant les 13 autres années, le bénéfice de la réussite de son
enfant est pour les femmes « actives en dehors de leur foyer».
Avouez que c’est un
peu abuser !
Par contre, l’article le montre bien et
dès la première ligne : ces fameuses carrières de la femme ne sont
pas tout, elles traînent avec elle comme un relent de raté : la
culpabilité de la mère…Eh, oui, il se trouve qu’en majorité, les femmes sont aussi
des mères, voire des épouses ! Et visiblement la vraie vie, ce n’est pas
le pays des bisounours ou des rêves éveillés qui voudrait que: "Je fais carrière, tout le reste suivra!"
La réalité est autre,
même si on veut lui tordre le cou.
Culpabilité de quoi,
pourquoi ? De ne pas pouvoir s’occuper de son couple, de ses enfants comme
on sent qu’il faudrait le faire ? Comme on voit qu’il aurait fallu le
faire ? … sentir soudain que l’on risque de vieillir seule, ou au milieu d’être bancals ?
N’avez-vous pas
remarqué qu’une fois la porte de l’activité poussée pour la dernière fois, il
ne reste pas grand chose ? Dans le monde du travail,
rares sont les gens qui se souviennent de vous… Plus rares encore de ce
que vous avez fait. La roue tourne, déjà la place est prise.
Reste l’argent,
peut-être une bonne retraite, ce n’est pas rien, c'est vrai. Mais...
A-t-on pensé que si les
filles des « femmes actives au foyer » ont de moins brillantes
carrières et de moins bons salaires, c'est peut-être tout simplement parce qu’elles
ont choisi, librement et en connaissance de cause de faire passer carrière et
argent, juste après la famille et leur responsabilité d’épouse et de mère... au risque d'une carrière interrompue ou moins brillante, c'est vrai aussi.
Pourquoi n’auraient-elles
pas le droit de trouver que la culpabilité est un poids trop lourd à porter,
même avec l’argent et la réussite?
Les filles des « femmes actives au
foyer » savent ce qu’elles ne veulent pas perdre: leur couple et la plénitude d'être mère en permettant la réussite de leurs enfants sur tous les plans et pas seulement celui du travail : elles connaissent
cette vie-là, elles en ont bénéficié.
Vous allez me trouver sauvage, mais pourquoi ne pas dire la vérité, ne pas dire que la vie est dure, que grandir est difficile, et que le choix de travailler pour gagner de l'argent ou de travailler dans sa maison pour le bien de la famille, devrait être possible et même possible plusieurs fois dans la vie. Il suffirait de reconnaître à chacun sa valeur et de l'honorer comme tel.
Brigitte Jacquelin - Médiateur
Les filles de femmes actives font de meilleures carrières …
Les filles de femmes actives seraient plus enclines à faire carrière, selon une étude dela Harvard Business School.
************** 30 juin 2015